Nyber, c’est le surnom de Boureima Nikiema.


C’est un savant mélange entre son nom de famille, le prénom de son papa (Yourboida) et le sien. Nyber est né en Côte d’Ivoire, où son père était homme d’affaire. Il y a vécu jusqu’à ses dix ans. C’est donc là-bas qu’il a commencé sa scolarité.




C’est en 93, à 10 ans, que Nyber débarque à Ouaga avec sa famille : ses parents, son frère et ses trois sœurs. Deux ans après son arrivée à Ouaga, son père décède. C’est en souvenir de cette période Boureima décide de se faire appeler Nyber. La vie de la famille s’en trouve changée, il faut désormais affronter des problèmes d’argent. C’est une nouveauté pour Nyber et sa famille. Il n’y a presque plus assez de moyens pour payer la scolarité de Nyber, mais il poursuit ses études tant bien que mal.


Il obtient son Certificat d’Etudes Primaires à la fin du CM2 puis son BEPC à la fin de la troisième, après quoi il arrête ses études.


Nous sommes en 2002. Nyber est l’un des membres fondateurs du Wécré où il continue de se former intellectuellement, par le biais du Théâtre, des échanges permanents avec les membres, les parrains et par le théâtre lui-même.


Depuis Juin 2008, Nyber est le président de Wécré Théâtre. Cela marque sa « spécialisation » au sein du Wécré : il consacre beaucoup d’énergie à la régie, puisqu’il s’occupe de la sonorisation des sensibilisation (musique et micro) et de la lumière lors des tournées en France.


Il nourrit beaucoup d’espoirs pour la compagnie. Il veut qu’elle grandisse encore et encore. Plus de sensibilisations, plus de créations, plus d’activités… plus d’envergure en fait. Vu sous cet angle, Le Triptyque Ouagalais n’est qu’une étape vers autre chose, « c’est un test » comme il le dit lui-même. Comme tous les Wécré, Nyber consacre la plus grande part de son énergie à la compagnie.


A côté de ça, il fait un peu de sonorisation d’évènements et suit des formations pour le travail du son en studio. Nyber n’est pas en manque de projet : il cherche à monter son propre studio de prise de son. Il cherche aussi à faire un peu de commerce, suivant les traces de son père. C’est le commerce de l’essence dans lequel il cherche à s’investir. « Il faut que Kadafi lise ce blog ! » s’exclame-t-il. Kadafi est le surnom de Mahamadi Sawadogo, le plus grand commerçant d’essence du Burkina.


Toute cette énergie déployée ne laisse pas beaucoup de place à la vie amoureuse… A ce jour, Nyber est le seul de sa famille à ne pas être marié. « On se demande ce que j’attends » dit-il en souriant.


Le mot de la fin de Nyber « Bon vent et plein de courage à toute la jeunesse africaine. »